« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
jeudi 28 juin 2018
Un rebelle sans cause
Le chien Milou ne manque pas une occasion de faire des remarques caustiques. Il semble ne rien respecter, n'obéit à aucune autorité et sa tournure d'esprit est typique de ce mouvement que l'on appelle l'anarcho-syndicalisme, dont on sait qu'il procède pour l'essentiel de la « pensée » de Michel Bakounine.
(Hermann von Trobben, Le Monocle du colonel Sponsz)
Théorème d'unicité de Stokes
Le théorème d'unicité de Stokes, dû à George Stokes, trouve des applications en mécanique des fluides. Ce théorème d'unicité du potentiel gravifique extérieur est important pour qui envisage de se plonger dans un liquide jusqu'à ce que mort s'ensuive, autrement dit de se noyer. Il dit qu'une solution de l'équation de Laplace satisfaisant les conditions aux limites constitue la solution unique correspondant à l'équipotentielle.
Cela constitue un avantage pour celui qui veut mettre fin à ses jours en se jetant dans un fleuve, comme fit le poëte Paul Celan dans la nuit du 19 au 20 avril 1970 (il se jeta dans la Seine, probablement du pont Mirabeau). Par contre, la connaissance du champ extérieur ne permet pas de déduire la distribution des masses qui produit l'équipotentielle, ce qui est incontestablement un inconvénient pour le suicidé philosophique qui aimerait bien savoir quelle posture adopter une fois dans l'eau.
(Włodzisław Szczur, Mathématique du néant)
Validation expérimentale
Se tuer pour se prouver à soi-même la mortalité de l'être mortel.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
Balsamique
Comme la momordique, l'idée du Rien est rafraîchissante, dessicative, et a la réputation d'être un excellent vulnéraire. L'homme du nihil en tire un baume qu'on vante comme un bon remède dans la piqûre des tendons, les hémorroïdes, les engelures, et l'angoisse d'exister.
(Robert Férillet, Nostalgie de l'infundibuliforme)
mercredi 27 juin 2018
Force
Par des trépidations désespérées, le constipé s'efforce de résoudre le problème que pose le concept mystérieux de « force » dans la physique newtonienne. Il n'essaie pas de répondre directement à la question « Qu'est-ce qu'une force ? », mais rêve d'atteindre son but sans faire appel à la notion de « force » en tant que concept fondamental.
(Raymond Doppelchor, Océanographie du Rien)
Diététique du suicidé
Selon Aulu-Gelle, le candidat au suicide, avant de commettre son geste fatal, doit se préserver de toute lourdeur d'estomac et donc éviter absolument : le paon de l'île de Samos, le faisan de Phrygie, la grue de l'île de Mélos, le chevreau d'Ambracie, le thon de Chalcédoine, la murène de Tartèse, la morue de Pessinunte, l'huître de Tarente, le pétoncle de Chio, l'esturgeon de l'île de Rhodes et le poisson de Cilicie ; la noix grecque, le fruit des palmiers d'Égypte, et l'aveline d'Ibérie. (Nuits attiques, Livre VII, Chapitre XVI).
(Marcel banquine, Exercices de lypémanie)
Spinozisme exacerbé
« Un homme est soupçonné d'avoir tenté de tuer sa femme, à Valensole. Un geste qui aurait été prémédité. Il a été placé en garde à vue hier matin pour "tentative d'assassinat", garde à vue qui a été prolongée hier soir.
Alors qu'elle circulait en voiture, sa femme a remarqué un comportement inhabituel de son véhicule. Elle est aussitôt allée chez un garagiste, et celui-ci a découvert que les durites de frein de son automobile avaient été sectionnées. Elle s'est alors rendue à la gendarmerie pour déposer plainte. La procédure a entraîné une ouverture d'enquête par le parquet de Digne-les-Bains, menée par la brigade territoriale autonome de Manosque et la brigade de recherches de Forcalquier.
Les soupçons se sont rapidement tournés vers le conjoint de la plaignante, un homme qui a déjà eu affaire à la justice pour des faits d'exhibitionnisme spinozien (vêtu d'un imperméable et de bas de pantalon, il opposait à la conception transcendante du divin une philosophie matérialiste de l'immanence).
Selon nos informations, le suspect se défend bec et ongles et aurait déclaré aux enquêteurs que son épouse était une "carogne" qui avait "aussi peu à voir avec un être humain, que la constellation du Chien avec le chien, animal aboyant".
Sa garde à vue devrait être levée aujourd'hui. Il sera vraisemblablement déféré aussitôt devant le pôle criminel d'Aix-en-Provence. » (Le Dauphiné, 27 janvier 2018)
(Jean-Guy Floutier, Philosopher tue)
Répétitions angoissantes
Quoique bon élève, Heidegger n'aime pas aller à l'école. Chaque matin, devant son bol de cacao et sa tartine beurrée, il a la boule au ventre ou, comme il dit, « la barre » (ich habe die Bar).
Difficile de ne pas voir dans ces spasmes quotidiens comme des prémices des « répétitions angoissantes » analysées dans Sein und Zeit, à partir desquelles le Dasein s'ouvre à son être-vers-la-mort.
Heidegger apprendra plus tard qu'à peu près au même âge, Albert Einstein souffrait du même genre d'angoisse — mais devant un bol de ricoré.
(Jean-René Vif, Scènes de la vie de Heidegger)
Angoisse bifrons
Au dire de Karl Jaspers, « l'état de mort, qui consiste à ne plus être, et l'action de mourir, qui cesse avec la mort, provoquent chez le Dasein deux angoisses bien différentes » — et cela paraît indéniable.
Pour contenir ou apaiser la seconde, le suicidé philosophique chevronné privilégie les méthodes qui expédient promptement et il évite, s'il le peut, de se jeter du viaduc de Garabit (qui culmine à 122 mètres au-dessus des gorges de la Truyère — durée de la chute : 5 secondes en négligeant les forces de frottement dues à l'atmosphère). Mais quant à la première, comme le note fort justement Jaspers, « aucun artifice technique ne peut en délivrer l'étant existant, seule la philosophie le peut »
Et en particulier la philosophie nihilique, est-on tenté d'ajouter. Car peut-on imaginer patrie plus accueillante, plus propre à réjouir le cœur de l'homme que le Rien ?
(Léon Glapusz, Mélancolie bourboulienne)
Un inadapté
Comment se faire à la finitude du Dasein ? L'écrivain uruguayen Horacio Quiroga ne s'y fit jamais. Atteint d'un dégoût prononcé de la vie, il met fin à ses jours en 1937 dans un hôpital de Buenos Aires, en avalant une pilule de cyanure.
Dans son Journal d'un cénobite mondain, Gragerfis le dépeint comme « un dandy tourmenté, irrésistiblement attiré, comme ses personnages qui lui ressemblent tant, par la dangereuse beauté de cette grande forêt tropicale : le Rien ».
(Johannes Zimmerschmühl, Pensées rancies et cramoisies)
mardi 26 juin 2018
Mauvaise réputation
Ce n'est pas d'hier que le suicidé philosophique a mauvaise presse. Dans la littérature médiévale, il est constamment un personnage désagréable : il suffit de penser à celui du roman d'Eracle ou du roman de Horn pour s'en apercevoir. Constamment, il est présenté comme un individu chiche, bourru et querelleur. Chez Gerbert de Montreuil, le suicidé philosophique rappelle le « cholérique » dont parlent les traités de physiognomonie, et il s'attire la repartie :
« Vos eüssiez le cuer crevé
Se vous ne fussiez desfarcis. »
Comment expliquer une telle animosité si ce n'est par la verve caustique avec laquelle le champion de l'homicide de soi-même a de tout temps assaisonné le « monstre bipède » ?
(Robert Férillet, Nostalgie de l'infundibuliforme)
Délices anticipées
Le suicidé philosophique passe ses jours à savourer le clafoutis climatérique de sa propre fin.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
Humeur défiante et soupçonneuse du constipé
« Le vrai constipé est ordinairement sans cœur, toujours craintif et tremblotant, ayant peur de tout, et se faisant peur à soy-mesme, comme la beste qui se mire ; il veut chier et ne le peut, il va partout soupirant et sanglotant avec une tristesse inséparable qui se change souvent en désespoir ; il est en perpétuelle inquiétude de corps et d'esprit, il a les veilles qui le consument d'un costé, et le dormir qui le bourrelle de l'autre... bref c'est un animal sauvage, ombrageux, soupçonneux, solitaire, ennemi du soleil, à qui rien ne peut plaire que la seule fausse et vaine imagination de chier. » (Dr André du Laurens, Discours de la conservation de la vie : des maladies constipatoires, des catarrhes, et de la vieillesse, à Paris, chez Jamet Mettayer, 1597, p. 119)
(Raymond Doppelchor, Océanographie du Rien)
À la Pépite d'Or (Larry Brown)
C'était un bar, quelque part entre Orange Grove et Pascagoula, une de ces boîtes où on entre gratuitement mais où on vous fait payer cinq dollars une bière Schlitz de trente centilitres. L'endroit était sombre. Tout le monde portait des lunettes de soleil, sauf moi. Mon pote avait disparu et je ne savais pas ce qui lui était arrivé. En revanche, je savais ce que j'étais et j'essayais de vivre avec. Je me disais que si seulement j'arrivais à passer la nuit, tout redeviendrait à peu près bien quand le soleil se lèverait.
Cette boîte affichait des danseuses nues. Rien que les seins, pas le cul. Je me suis dit : bon, allons-y pour les danseuses. Je savais que je souffrais d'intoxication par l'alcool et que ça portait sur mon cerveau. Il suffisait que je boive une seule bière et toutes mes idées changeaient. Je passais de la phénoménologie à l'empirisme logique, parfois même au pragmatisme de Charles Sanders Peirce, et j'avais alors l'impression que le sens d'une expression résidait dans ses conséquences pratiques. Oh, bon dieu ! Il fallait vraiment que tout ça s'arrête.
(Étienne-Marcel Dussap, Forcipressure)
Théorème bipolaire
En mathématiques, le théorème bipolaire est un résultat d'analyse convexe qui fournit les conditions nécessaires et suffisantes pour qu'un cône soit égal à son cône bipolaire.
Coïncidence ou non, le 28 mars 1941, la romancière Virginia Woolf, qui souffrait depuis longtemps de psychose maniaco-dépressive, décide d'anéantir son « cône bipolaire ». Elle remplit ses poches de galets et se jette dans la rivière Ouse, près de Monk's House, sa maison de Rodmell.
Son corps sera retrouvé trois semaines plus tard, le 18 avril, et son époux, le toujours débonnaire Leonard, enterrera ses cendres dans le jardin de Monk's House.
(Włodzisław Szczur, Mathématique du néant)
Acte désespéré
C'est le corps d'une femme de 42 ans, originaire de Saint-André-de-Cubzac qui a été retrouvé ce matin, dimanche, dans les eaux du petit port à Arcachon. La disparition de la malheureuse avait été signalée la veille à la gendarmerie.
À une heure du matin, dimanche, les policiers du commissariat d'Arcachon ont repéré sa voiture aux abords du port. Une adresse figurant dans les effets qui y ont été trouvés les a d'abord conduits vers un hôtel d'Arcachon, où ils ont fait chou blanc. Les chiens policiers ont ensuite été mis à contribution, et ce n'est que ce matin que le corps sans vie de la quadragénaire a été retrouvé.
Il s'agirait d'un acte désespéré, « comme ceux qu'accomplit parfois le Dasein soucieux et "devançant", quand il vient à être lui-même en faisant face à la possibilité de sa mort », selon le commissaire chargé de l'enquête, qui se présente lui-même comme « féru de heideggerianisme ». « Cette venue à soi, ajoute-t-il, provient en quelque sorte de "l'a-venir" en un sens tout à fait particulier : il ne s'agit pas du non encore présent mais, pour le Dasein, de "la modalité d'un possible accomplissement de soi-même". » (Sud Ouest, 26 novembre 2017)
(Martial Pollosson, L'Appel du nihil)
Édredon
Le poëte illuminé Antonin Artaud, qui n'hésitait jamais devant les pensées inouïes, soutenait que l'édredon du lit de Van Gogh était « d'un rouge de moule, d'oursin, de crevette, de rouget du Midi, d'un rouge de piment roussi », affirmation qui exaspérait l'écrivain mondain Paul Valéry, car il y voyait un sophisme. « Si j'admets, disait-il, que l'édredon de Van Gogh est rouge (avant toute expérience particulière), c'est à l'objet même (qui s'appelle édredon) que va mon approbation. Si c'est au contraire le mot d'édredon, que j'approuve, je puis le trouver gracieux, sonore, agréable à prononcer, je ne songerais pas à le manger. »
(Léon Glapusz, Mélancolie bourboulienne)
Lévitation lamaïque expliquée
Foudre Bénie est ce lama tibétain du monastère de Khor-Biyong, capable de léviter et doté, comme Madame Yamilah, du don de clairvoyance. C'est grâce à lui que Tintin et le capitaine Haddock, victimes d'une avalanche, sont secourus.
Comme le rappelle Jules Duhem dans son Histoire des idées aéronautiques avant Montgolfier, on trouve dans les temps modernes de nombreux cas de lévitation, illustrés par le témoignage d'une tradition constante : « Pierre d'Alcantara demeure jusqu'à trois heures en l'air. Le franciscain Juan de Jésus opère une longue randonnée aérienne : Andrès de Abreu, son biographe, décrit l'envol, les lieux survolés, l'atterrissage. [...] Mais la palme revient sans conteste au franciscain Joseph de Copertino, qui vole si souvent et d'une façon si extraordinaire qu'on le pourrait nommer un saint aviateur. Si grande est sa force d'ascension qu'il lui arrive d'emporter avec lui, à Assise, le portier de son couvent. Il s'élève un jour devant le duc Frédéric de Brünswick, luthérien défiant, qui voit avec stupeur le prodige. »
Pour ce qui est dudit Foudre Bénie, il semble que son don ait peu à voir avec le mysticisme mais puisse être élucidé plus prosaïquement au moyen des équations de Maxwell. C'est du moins l'hypothèse émise par Gragerfis dans son Journal d'un cénobite mondain : il soupçonne le rusé lama, avant chacun de ses décollages, de lester ses poches d'objets métalliques et de se placer subrepticement au-dessus d'une bobine alimentée par un courant sinusoïdal. Conformément aux lois régissant les flux, des courants de Foucault se mettent alors à circuler dans le corps du moine, produisant une force de répulsion et finalement une lévitation électromagnétique !
Comme le dit Pythagore, « la vie n'est-elle pas surprenante ? »
(Hermann von Trobben, Le Monocle du colonel Sponsz)
lundi 25 juin 2018
Intentionnalité husserlienne
« M. G..., qui depuis plusieurs mois présente les symptômes d'une démence paralytique primitive, sans autre perversion intellectuelle qu'un optimisme général, peu accusé d'ailleurs, entre dans une période plus aiguë de sa maladie.
Il devient d'abord inquiet, mobile, et mange mal ; puis il est dans une terreur constante, se met à genoux en faisant le signe de la croix, repousse les aliments ; les idées hypochondriaques les plus bizarres passent dans son esprit.
Entre autres choses, il nous dit un matin, pendant que nous cherchons à le rassurer, que selon Husserl, toute conscience est conscience de quelque chose, que pour le même Husserl, il s'agit de penser le "vécu de conscience" comme une intention (c'est-à-dire la visée d'un objet qui demeure transcendant à la conscience), qu'on doit distinguer l'intentionnalité transversale, dans laquelle se constitue "l'objet temporel", de l'intentionnalité longitudinale dans laquelle la conscience rétentionnelle est consciente de sa propre durée, mais que tout cela n'empêche pas qu'on va le faire mourir en lui coupant le cou, afin de s'emparer de ses vertèbres qui sont tout d'or. » (Achille Foville, Étude clinique de la folie, avec prédominance du délire des grandeurs, Paris, J.-B. Baillière, 1871)
(Jean-Guy Floutier, Philosopher tue)
Recherches sur la bile
L'idée du Rien possède un caractère remarquable, qui consiste dans la faculté qu'elle a de saturer les alcalis présents dans la pachyméninge en jouant le rôle d'un acide. En cela, elle est semblable à la résine du picromel de bœuf.
(Raymond Doppelchor, Océanographie du Rien)
Oubli de l'Être
En 1903, Heidegger a quatorze ans. Il a commencé à lire les philosophes et s'est très vite fait la réflexion que les « amis de la sagesse », depuis Platon, ont envisagé l'Être comme essence, généralité logique, jamais comme événement, comme « un il y a » se déployant comme fait d'être. Voilà pourquoi il affirme à qui veut l'entendre que ce qui caractérise la métaphysique est « l'oubli de l'Être ».
Le jeune Martin soutient que les catégories humanistes définissant l'homme comme être doué de raison, comme subjectivité opposable à objectivité « n'expérimentent pas encore la dignité propre de l'homme » qui est d'être « le berger de l'Être ». Il demande à ses proches de repenser d'urgence l'humanité de l'homme, mais son père lui oppose une fin de non-recevoir et décide de l'envoyer au petit séminaire de Constance « pour lui éclaircir les idées ».
(Jean-René Vif, Scènes de la vie de Heidegger)
Schéol
Il n'a pas fallu longtemps à l'homme du nihil pour reconnaître dans le monde qui l'entoure le schéol des Hébreux, « cet endroit où vivent d'une vie vague ou presque éteinte les morts immobiles ». Combien de fois, étant enfant, en a-t-il entendu gémir, de ces morts immobiles, dans le fournil de sa grand-mère et un peu plus tard dans les tuyaux de la chaufferie familiale, rue du Commandeur, sans rien pouvoir pour eux. Il ne savait pas, alors, qu'il rejoindrait bientôt leur lamentable cohorte, et que pour lui aussi l'existence se révélerait un funeste cul-de-sac...
(Robert Férillet, Nostalgie de l'infundibuliforme)
Automatisme perforant
Les « automatistes », que Gragerfis décrit dans son Journal d'un cénobite mondain comme une « bande de zozos », préconisaient une « approche intuitive expérimentale non représentative conduisant à un renouvellement en profondeur du langage artistique ». Claude Gauvreau, né à Montréal le 19 août 1925, était un théoricien du groupe. Le 6 juillet 1971, il travaille tard le soir avec Jean-Pierre Ronfard, metteur en scène de sa pièce Les oranges sont vertes. Puis ils se quittent, et le lendemain, Gauvreau est retrouvé mort, près d'un immeuble de Montréal, empalé sur une clôture. Il s'était défenestré ! Sa tentative de « renouveler en profondeur le langage artistique » avait tourné court de la façon la plus tragique qui soit !
(Johannes Zimmerschmühl, Pensées rancies et cramoisies)
Cheval blanc
Ce matin, vers 10 h 30, un homme de 49 ans s'est suicidé dans le hall de l'hôtel Le Cheval Blanc, place Bayard.
Il s'est tiré une balle dans la tête avec une arme de poing. Il est décédé sur place quelques minutes après l'arrivée des secours. Le quadragénaire charentais était vraisemblablement un client de l'hôtel.
Un acte désespéré dû à sa situation personnelle, faite d'ennuyeuse monotonie, de paroles superflues et de solitude — comme celle de tout un chacun, du moins s'il faut en croire le philosophe Albert Camus. (Sud Ouest, 7 mai 2012)
(Martial Pollosson, L'Appel du nihil)
Il s'est tiré une balle dans la tête avec une arme de poing. Il est décédé sur place quelques minutes après l'arrivée des secours. Le quadragénaire charentais était vraisemblablement un client de l'hôtel.
Un acte désespéré dû à sa situation personnelle, faite d'ennuyeuse monotonie, de paroles superflues et de solitude — comme celle de tout un chacun, du moins s'il faut en croire le philosophe Albert Camus. (Sud Ouest, 7 mai 2012)
(Martial Pollosson, L'Appel du nihil)
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