Le
nihilique aime beaucoup Sadegh Hedayat. Il l'admire mais aussi il
l'envie. Car lui aussi rêverait d'être l'auteur d'une littérature
crépusculaire et insolite, marquée par la hantise du suicide. Lui aussi
aimerait décrire les mœurs persanes avec humour et poésie. Et maintenant
qu'il y pense, il a beaucoup de points communs avec Hedayat : comme
l'écrivain iranien, il est hanté par ses démons ; il vit en marge de la
société ; il porte un regard désespéré, teinté d'une ironie impitoyable,
sur l'absurdité du monde et l'inguérissable folie de l'âme humaine...
Mais là s'arrête la ressemblance. Car loin d'être un esprit libre dans
la lignée d'Omar Khayyam, il est de Bezons !
(Rémi Tripatala, Pensées de Pascal)