jeudi 6 décembre 2018

Chien enragé


26 juillet. — Dans les Mémoires de l'Académie Royale des Sciences de l'année 1723, je trouve le curieux passage suivant : « Quand on a été mordu d'un chien, que l'on croit enragé, il arrive ordinairement que le chien est tué avant que l'on se soit assuré de son état, et la personne mordue demeure dans une cruelle incertitude. M. Petit le chirurgien a un expédient pour la terminer. Il frotte la gueule, les dents, les gencives du chien mort avec un morceau de viande cuite, qu'il présente ensuite à un chien vivant. S'il la refuse en criant et en hurlant, le mort étoit enragé, pourvu cependant qu'il n'y eût point de sang à sa gueule. Si la viande a été bien reçue et mangée, il n'y a rien à craindre. »

— Ne devrais-je pas essayer ce procédé sur mon Moi ?


(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)

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